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RésuméPharaon aime Tahoser qui aime Poëri. C'est à son retour d'Ethiopie que Pharaon porte un regard chargé de volupté sur la fille du grand prêtre. Lui qui rentre couvert de gloire, lui qui n'a plus rien à désirer du monde, roi, presque dieu, se sent soudain esclave de la jeune Egyptienne. Mais Tahoser, merveille de beauté et de grâce, se languit d'un jeune homme aux prunelles sombres qu'elle a entrevu sur la terrasse luxuriante d'une maison. Aussi n'hésite-t-elle pas à se dépouiller de toute sa splendeur pour conquérir le cur de Poëri, l'exilé, l'Hébreu. Fastueuse histoire d'amour qu'un jeune lord anglais découvre dans le papyrus d'une tombe inviolée de la Vallée des Rois. Ci-gît, avec encore toute l'apparence de la vie, une jeune femme morte depuis plus de trente siècles.. Produits similairesCritiques et avisSoyez rémunéré pour chaque avis pertinent déposé !
Critique de poussaintContemporain de Victor Hugo mais aussi de Flaubert qui écrira plus tard Salambô, on retrouve chez Théophile Gautier deux traits marquants : le romantisme et son goût pour l'Orient. Au delà d'un histoire d'amour contrariée, l'auteur se lance dans une vaste entreprise, celle de faire revivre l’Égypte antique, à l'instar de cette momie à qui il invente une histoire. Toute la première partie est faite de descriptions que l'auteur a du reprendre en regardant ces peintures mettant en scène les Egyptiens dans leur vie quotidienne et qui ornaient les pyramides et les hypogées. Puis le récit s'anime sur les affres de Pharaon, dieu au dessus des hommes mais qui par passion les rejoint. C'est aussi l'histoire de l'affrontemment entre deux religions, la religion egyptienne et ses dieux grotesques ou merveilleux et le dieu unique, celui des Hébreux.
Les points faibles me paraissent être, malgré l'énorme travail de documentation, la froideur des personnages et plus généralement l'histoire en elle-même. Excellent écrivain au style ciselé, l'auteur semble (et c'est le cas dans un autre de ses romans, Spirite) avoir du mal à faire vivre ses personnages. On est donc plus dans un musée à ciel ouvert que dans une véritable reconstitution historique. Autre défaut, on y découvre une page fortement teintée d'antisémitisme où une vieille juive se retrouve affublée de tous les clichés de l'époque : nez crochu, appât de l'or qu'elle ramasse de ses doigts pareils à des serres et ayant trahi comme Judas par rapacité. De plus, la race égyptienne y est présentée comme supérieure notamment aux peuples noirs...
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