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RésuméLe XIXe siècle fut littĂ©ralement obsĂ©dĂ© par la question du crime. Tandis que le pays se passionnait pour un nombre considĂ©rable d'" affaires " ou de " causes cĂ©lèbres ", on inventa tour Ă tour la police judiciaire, la statistique criminelle, la mĂ©decine, la science, le reportage et la littĂ©rature du crime. Or les clefs de ce phĂ©nomène sont d'abord culturelles : perception du tolĂ©rable et de l'intolĂ©rable, foisonnement de l'imaginaire, multiples reprĂ©sentations qu'engendre la transgression criminelle, Ă commencer par l'enquĂŞte judiciaire elle-mĂŞme. Le livre de Dominique Kalifa offre plusieurs pistes pour Ă©clairer ces aspects. Il dĂ©finit l'extraordinaire scène criminelle que constitue le Paris de Balzac comme de la Belle Epoque ; il identifie les " figures " principales du crime - le jeune rĂ´deur, les classes dangereuses, les apaches - et de sa rĂ©pression - le " limier " - Ă la suite du cĂ©lĂ©brissime Vidocq. Il traque dans les faits divers, les feuilletons, les romans populaires cette ambiance si particulière qui fait du crime une passion française contemporaine. Enfin il analyse comment, via les dĂ©bats politiques, les questions du crime et de la sĂ©curitĂ© sont devenues nos obsessions. Fruit d'une dĂ©cennie de recherches, ce livre deviendra Ă son tour un classique de la littĂ©rature criminelle.
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