Les vieux de la vieille

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Résumé

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Critiques et avis

Critique de Ailger« Les vieux de la vieille », c’est la synthèse de toute l’œuvre de Fallet, la quintessence de son art. L’amitié et son pinard flirtent avec la femme et ses désillusions. On visite son Allier, cette région où rien n’est à voir, mais qui, selon l’auteur, est un gage de tranquillité. Comme le titre l’annonce, la vieillesse est à l’honneur. L’histoire de trois débris de la plus belle espèce, trois rescapés du temps des puits et des pots de chambre. Des vieux machins usés qui par un soir de fête se rendent compte que la jeunesse ne reviendra plus… qu’elle a tendance à s’éloigner cette charogne. L’âge devient une maladie quand on dépasse les 70 ans et ces trois vieux marteaux s’en aperçoivent tristement rien qu’en regardant les yeux du village, rien qu’en écoutant les enfants et les petits enfants de leurs amis morts. Alors, ils se résignent avec malice à prendre la route pour une maison de retraite. S’en suivent les pérégrinations de ces rhumatismes à jambes, de ces pochetrons remplis de tendresse, de ces conscrits batifolant avec leurs souvenirs. C’est une grande farce comme Fallet sait si bien les faire, mais cette drôlerie a quelque chose de poignant, comme une facétie sanglotant, quand un amour de jeunesse entre dans les pages. La scène est sans nul doute le point culminant de l’histoire, le firmament du récit, l’apothéose du fatalisme humain… la rencontre avec un Amour d’antan. Je n’en dis pas plus, je vous laisse tourner la page.