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Surveiller et punir

paru le04/05/1993de Michel Foucault

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Résumé

Depuis le Siècle des lumières, les progrès de la raison et de la science auraient contribué à l'émancipation de l'humanité. Michel Foucault récuse ce lieu commun : il conçoit la modernité comme l'âge des sociétés disciplinaires, l'âge des prisons où, à l'instar de l'école et de l'armée, on enferme pour redresser. Les sciences de l'Homme (sociologie, psychologie, psychiatrie) elles-mêmes constituent l'instrument privilégié de ce nouveau pouvoir disciplinaire. L'homme devient objet de science pour être mieux assujetti. Derrière le désir désintéressé de savoir, Foucault décèle une volonté de pouvoir. Si le projet d'un Descartes à l'âge classique était de "nous rendre comme maître et possesseur de la nature" grâce aux progrès de la physique, l'ambition implicite des sciences humaines serait de nous rendre maître de l'homme. L'analyse des techniques modernes d'assujettissement - notamment en prison, institution type où se révèle cette articulation savoir/pouvoir - est ici étayée par de nombreux documents d'archives qui confèrent à cet ouvrage un intérêt historique aussi bien que philosophique. --Paul Klein

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Critiques et avis

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Critique de museoliveMichel Winock considère ce livre comme le point d'orgue de la pensée gauchiste engagée des années "post-soixantuitarde". Et Michel Foucault tend à ce moment-là à devenir l'intellectuel engagé par excellence, prenant la place de Sartre. Il s'efforce dans ce livre de démontrer ce que Nietzsche avait baptisé la "camisole de force sociale", autrement dit l'effort des institutions à domestiquer les citoyens, intérioriser la domination et l'aliénation, éliminer les instincts créateurs, afin d'installer une société homogène dressée contre la vie. Foucault résume ce processus, redémarré après la Révolution française, par le concept de "panoptisme", provenant du "Panopticon" de Jeremy Bentham, sorte de prison modèle, individualisant la surveillance et la rééducation psychique de chaque prisonnier par des contrôles continuels... Foucault a appliqué le panoptique à la société bourgeoise contemporaine, dont l'intérêt est de susciter la servitude volontaire des autres individus, afin de pérenniser la place de chacun : "L'archipel carcéral avait transporté la technique de l'institution pénale au corps social tout entier". Foucault va, dans ce livre, a considéré que la prison n'est qu'une structure de cette société parmi d'autres, au sein de laquelle sont entreprises une normalisation et une incarcération généralisée : hôpitaux psychiatriques, écoles, prisons (centres commerciaux, maisons de retraite, c'est moi qui rajoute) : même combat ! Et le plus fort (le plus grave !), c'est que, reprenant La Boétie, tout le monde est asservi volontairement. Un livre de 1975 est-il périmé ? Ce livre n'a jamais été autant d'actualité que de nos jours, où tous autant que nous sommes, nous avons oublié le formidable élan de libération de l'individu que furent les années 1970, que le capitalisme a réussi à dompter à partir des années 1980. A lire, d'urgence !

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