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Voyage au bout de la nuit

paru le16/02/1972de Louis-Ferdinand Céline

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Résumé

Roman picaresque, roman d'initiation, Voyage au bout de la nuit, signé Louis-Ferdinand Céline, Louis Destouches de son vrai nom, a été récompensé par le prix Renaudot en 1932. À la suite d'un défilé militaire, Ferdinand Bardamu s'engage dans un régiment. Plongé dans la Grande Guerre, il fait l'expérience de l'horreur et rencontre Robinson, qu'il retrouvera tout au long de ses aventures. Blessé, rapatrié, il vit le conflit depuis l'arrière, partagé entre les conquêtes féminines et les crises de folie. Réformé, il s'embarque pour l'Afrique, travaille dans une compagnie coloniale. Malade, il gagne les États-Unis, rencontre Molly, prostituée au grand cœur à Detroit tandis qu'il est ouvrier à la chaîne. De retour en France, médecin, installé dans un dispensaire de banlieue, il est confronté au tout-venant sordide de la misère, en même temps qu'il rencontre ici et là des êtres sublimes de générosité, de délicatesse infinie, "une gaieté pour l'univers"...
Epopée antimilitariste, anticolonialiste et anticapitaliste, somme de toutes les expériences de l'auteur, Voyage au bout de la nuit est peuplé de pauvres hères brinquebalés dans un monde où l'horreur le dispute à l'absurde. Mais, au bout de cette nuit, le voyage ne manque ni de drôlerie, ni de personnages fringants, de beautés féminines "en route pour l'infini". Texte essentiel de la littérature du XXe siècle, il est émaillé d'aphorismes cinglants, dynamité par des expressions familières, argotiques, et un éclatement de la syntaxe qui a fait la réputation de Céline. --Céline Darner

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Critiques et avis

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Critique de museoliveSans conteste le roman le plus connu de Louis-Ferdinand Destouches, qui prendra pour nom d'écrivain le prénom de sa mère, "Voyage au bout de la nuit" est également un des plus emblématiques de la littérature française du XXe siècle. ll confiait à la fin de sa vie : "Quand j'écris, je mets ma peau sur la table!" Et, en effet, on peut croire que ce roman à l'écriture abrupte, directe, voire parfois crue et violente, est le récit douloureux de son expérience personnelle (bien que cette expérience soit relatée à travers le personnage principal, Bardamu). Publié pour la première fois en 1932, "Voyage au bout de la nuit" est l'itinéraire de ce Bardamu, au sein duquel, au long de ces expériences (soldat, médecin, etc.), il dépeint et dénonce les malheurs, les injustices de ce monde : la guerre, la colonisation, la pauvreté, pour en arriver à des conclusions tragiques : "La vérité de ce monde, c'est la mort", ou bien "La vie c'est ça, un bout de lumière qui finit dans la nuit." Il s'agit d'un roman cru, comme "La Condition Humaine", de Malraux, parfois insoutenable à lire, très exigeant, qui à travers l'argot de Bardamu exhale toute la liberté de Louis-Ferdinand Céline. Lorsqu'on oublie les frasques de Céline (son antisémitisme exacerbé et engagé durant la Seconde Guerre mondiale), on se rappelle simplement que "Voyage au bout de la nuit" est un chef-d'oeuvre de la littérature.

Critique de mag75013Voyage au bout de la nuit, un grand classique de la littérature française...
C'est peut-être la raison pour laquelle j'ai mis si longtemps à sauter le pas... J'en avais trop entendu parler, je m'étais fait des idées...
Et puis je l'ai lu. Sans le lâcher. Une révélation.
L'histoire de cet anti-héros, drôle et dramatique à la fois, est un voyage physique, mais surtout émotionnel.
La qualité d'écriture est remarquable.
De la grande, très grande littérature.

Critique de NevroticaUn classique qu’on ne présente plus. Un classique qu’on se sent obligé d’apprécier, parce qu’il est classique. Avouons quand même qu’il est bien long son livre, à Céline et qu’il est parfois incroyablement chiant. D’accord, c’est bien écrit. Il utilise un faux langage parlé à la perfection. D’accord, il a de sacrés coups de génie dont un certain nombre de superbes citations. D’accord, c’est un grand bonhomme. Mais quand même, il n’est pas toujours plaisant et agréable de lire Voyage au bout de la nuit. Il est certain qu’il nous y plonge bien d’ailleurs, au bout de la nuit, mais personnellement tout ce noir, tout ce désenchantement, tout ce tas de trucs dégueulasses ça n’est pas trop ce que je préfère. Il manque un peu de nuance pour moi.
Maintenant c’est vrai que tout est fait avec brio et qu’il mérite amplement toute sa renommée. Mais quitte à lire un anti-héros, j’aime mieux Flaubert. Son univers est moins pessimiste, plus propre. Mais ses réflexions moins intéressantes aussi, c’est vrai.
Et puis on en entend beaucoup parlé, on l’étudie même sans l’avoir jamais lu et on se construit donc une certaine image. Je l’ai un peu étudié en secondaire et il me semblait être le genre de livre à lire absolument, comme Zola ou Gogol. J’ai devais le lire pour ma première année d’unif alors je me suis dis que c’était l’occasion. Sauf que, j’ai ouvert une page au hasard, je suis tombée sur un passage où il est médecin à Rancy, avec Bébert presque mort. Ca ne m’a pas plu, je l’ai refermé pour ne l’ouvrir qu’un an plus tard. Et là c’est vrai, j’ai mieux aimé mais il y a tout de même ce quelque chose qui me gêne, dans le style, dans le langage, dans l’histoire. Un je ne sais trop quoi.
Je suis tout de même bien contente de l’avoir lu mais pour la ‘révélation’, je repasserais. Il est rare qu’un livre me déçoive (je trouve des points positifs même à la plus basse des littératures) comme il est rare qu’un livre me plaise vraiment (il y a toujours bien quelque chose de dérangeant, même dans la plus haute des littératures). C’est exactement ce qui les rend si intéressants finalement. Comme je le dis souvent, tout livre est bon à lire.

Critique de bert27Les deux écrivains français majeurs du XXème siècle sont Proust et Céline. Le voyage au bout de la nuit est le roman le plus célèbre de Céline, et l'un des livres les unanimement admiré pour son originalité par tous les amateurs de bonne littérature. Céline est pourtant un auteur plus que controversé, tombé dans une haine délirante des juifs, mais dont l'oeuvre laissera une trace durable dans notre patrimoine littéraire national. Céline a influencé la plupart des écrivains contemporains, et c'est pour cela qu'il faut au moins avoir lu le voyage.
Les aventures de Bardamu débutent en 1914 lors de la grande Guerre. Il déserte en dénonçant l’absurdité de la guerre, puis s’enfuit en Afrique où il observera le tragique sort des indigènes exploités par des petits blancs. Ces derniers sont eux-mêmes exploités par les grands propriétaires qui les poussent à la méchanceté et à la mesquinerie. Sur ce fait, Bardamu part alors à New-York où il décrira une civilisation américaine triomphante mais déshumanisée et foncièrement inégalitaire. Il décide alors de rentrer en banlieue parisienne où il deviendra médecin des pauvres, dénonçant la misère mais aussi la méchanceté et la bassesse des petites gens.
Finalement, Céline est avant tout l’écrivain des pauvres : quoi qu’il puisse arriver, ce sont toujours eux qu’on exploite, qui souffrent, et qu’on envoie mourir à la guerre. Ils se font toujours manipuler par les riches qui les retiennent dans la misère.
En posant le voyage, on comprend qu'on a pris part à une vraie expérience littéraire. C'est donc une lecture que je recommande hautement.

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