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![]() ![]() RésuméElisabeth Badinter est notamment l’auteur d’Emilie, Emilie : l’ambition fĂ©minine au XVIIIe siècle, des Remontrances de Malhesherbes, de la sĂ©rie des Passions intellectuelles. Avec Robert Badinter, elle a Ă©crit Condorcet. Un intellectuel en politique. Sur les relations hommes/femmes, elle a publiĂ© plusieurs ouvrages classiques, L’Amour en plus, L’un est l’autre et XY, De l’identitĂ© masculine. Pour les femmes, quels sont les progrès rĂ©els accomplis depuis quinze ans ? Le discours fĂ©ministe qui se fait le plus entendre aujourd’hui reflète-t-il la prĂ©occupation de la majoritĂ© d’entre elles ? Quels paradigmes fĂ©minin et masculin cherche-t-il Ă promouvoir ? Quel modèle de sexualitĂ© veut-il imposer ? « Ă€ en croire certains discours, il ne s’agit plus seulement de condamner les obsĂ©dĂ©s, les pervers. Le mal est bien plus profond et touche la moitiĂ© de l’humanitĂ©. C’est le principe mĂŞme de virilitĂ© qui est mis en accusation. D’un cĂ´tĂ© Elle, impuissante et opprimĂ©e ; de l’autre Lui, violent, dominateur, exploiteur. Les voilĂ l’un et l’autre figĂ©s dans leur opposition. On prĂ´ne ainsi un encadrement de plus en plus strict de la sexualitĂ© masculine qui atteint par ricochet celle des femmes. L’élargissement progressif de la notion de crime sexuel et la rĂ©pression mise en place depuis quelques annĂ©es dessine la carte d’un sexe lĂ©gal, moral et sacralisĂ© en opposition radicale avec la libertĂ© sexuelle dont usent les nouvelles gĂ©nĂ©rations. En luttant aujourd’hui pour l’élargissement de la rĂ©pression du crime sexuel Ă la prostitution et Ă la pornographie, le fĂ©minisme bien pensant n’hĂ©site pas Ă faire alliance avec l’ordre moral le plus traditionnel. L’enjeu de la bataille est fondamental : il ne s’agit rien moins que de la redĂ©finition des rapports entre hommes et femmes, et de leurs libertĂ©s rĂ©ciproques. Lutter contre la domination et les violences masculines est une nĂ©cessitĂ© ; mais vouloir aligner le masculin sur la fĂ©minitĂ© traditionnelle est une erreur, sinon une faute. L’Un est l’Autre, Ă condition que persistent l’Un et l’Autre. Parallèlement, la remise Ă l’honneur de la diffĂ©rence biologique entre hommes et femmes est-elle propice Ă l’émancipation de celles-ci ? Ă€ faire du biologique le critère distinctif des femmes, on justifie par avance la spĂ©cialisation des rĂ´les que l’on s’est efforcĂ©e de combattre depuis plus de trente ans. On redonne ainsi vigueur aux vieux stĂ©rĂ©otypes. Il est Ă craindre que les hommes aient tout Ă y gagner et les femmes beaucoup Ă y perdre. » E. B. D’amalgames en rĂ©gressions, un bilan sans concession du discours fĂ©ministe. Produits similaires
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