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Fernande

paru le02/10/2001de Georges Brassens

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Résumé

1.1. Fernande
1.2. Stances à Un Cambrioleur
1.3. La Ballade Des Gens Qui Sont Nés Quelque Part
1.4. La Princesse Et Le Croque-notes
1.5. Sauf Le Respect Que Je Vous Dois
1.6. Le Blason
1.7. Mourir Pour Des Idées
1.8. Quatre-vingt-quinze Pour Cent
1.9. Les Passantes
1.10. Le Roi
1.11. A L'ombre Des Maris

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// Préambule //

Georges Brassens disparut il y a désormais plus de trente ans, à seulement soixante ans, ce qui, compte tenu de son succès public relativement tardif ne lui laissa que 25 ans de carrière tout au plus. Et passé la première décennie, où il sortait un nouvel album tous les ans ou presque, sa production s’était faite plus rare et épisodique.

L’on est loin de l’écriture frénétique d’un Gainsbourg, et cette écriture relativement limitée a permis de reprendre après le décès du chanteur sa discographie de façon systématique pour la rééditer de façon absolument chronologique et intégrale, un peu à la manière de ce qui s’est fait en bande dessinée avec les planches de Gaston Lagaffe, réordonnées dans une édition posthume.

Le onzième volume de cette réédition chronologique est sobrement intitulé Fernande , du nom de la première chanson du disque, et il regroupe onze chansons datant de 1972 sous un boîtier sobre…



// Aperçu //

Fernande rime avec bande dans la première et gaillarde chanson, mais passé cet hommage initial à la gauloiserie, Brassens s’en prend pas mal aux franchouillards, né quelque part, et plus encore à celui n’est pas près d’être détrôné, le roi des cons…



// Un album mature //

Le chanteur-compositeur n’a plus ici l’insouciance des années 50, où il troussait les vers aussi allègrement que son gorille troussait un juge, et l’on sens plus de gravité dans pas mal de ses chansons, et pas uniquement en raison d’un accompagnement qui fait une large place à la contrebasse en sus de l’éternelle guitare dont il ne se séparait à peu près jamais.

L’on y perd en innocence, mais l’on y gagne parfois en profondeur, notamment dans les chansons contre le patriotisme bas de plafond, qui sont quasiment visionnaires avec le recul – et ça vous a quand même une autre allure que les ritournelles paresseuses d’un Yannick Noah qui était sans doute plus doué pour le tennis que la chanson !

Ceci étant, la plus belle des chansons est à mon avis Le roi (sous-entendu « des cons »), dixième piste de l’album, où le chanteur s’accompagne de façon inhabituelle de chœurs qui donne une fière allure à sa mélodie simple. Sans compter que les variations sur les têtes couronnées, dont bon nombre ont été détrônées depuis, sont absolument réjouissantes !






// En conclusion //

Fernande est un album solide, mais sans tube absolu.

Georges Brassens avait quitté l’impasse Florimont, où il conçut ses plus grands succès, à l’époque où il l’enregistra, et, à part Le roi , il n’y a pas de tube aussi immédiatement mémorisable dans ce disque de la maturité que dans d’autres plus insouciants mais aussi plus percutants.

Ceci étant, même si ce n’est peut-être pas sont tout meilleur, ça reste quand même un sacré disque, même plus de quarante ans après, et c’est bien autre chose que les musiquettes décérébrées de nombre de chanteurs actuels !

Note : 8/10

* Fernande
- Georges Brassens, volume 11
- Mercury France 2006
- code-barres 6 02498 42018 8

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