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A la recherche du temps perdu, tome 1 : Du Côté de chez Swann

paru le03/11/1988de Marcel Prousttraduction Antoine Compagnon

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Résumé

L'expression roman fleuve devrait, sans connotation péjorative, désigner une œuvre qui prend le temps de charrier mille petites particules d'impression pour les infuser dans l'esprit d'un lecteur captivé. En somme, elle devrait avoir été créée pour désigner La Recherche proustienne, qui s'ouvre Du côté de chez Swann et s'achève une fois Le Temps retrouvé. Dans le premier tome de ce superbe travail sur la mémoire et la métaphore, œuvre à part entière mais aussi amorce dramatique d'un joyau de la langue française, le narrateur s'aperçoit fortuitement, à l'occasion d'un goûter composé d'une tasse de thé et d'une madeleine désormais célèbre, que les sens ont la faculté de faire ressurgir le souvenir. Grâce aux senteurs d'un buisson d'aubépines, il prend confusément conscience de la distinction entre le souvenir et la réminiscence, pour ensuite s'exercer à manier les mots comme de petits papiers japonais qui, touchés par la grâce de l'eau, se déploient en corolle pour faire place à tout un univers. Tout comme se déploie un roman fleuve à partir de cette toute petite phrase légendaire : "Longtemps, je me suis couché de bonne heure". --Sana Tang-Léopold Wauters

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Critiques et avis

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Critique de bert27Swann tombe amoureux d’une femme un peu sotte aux mœurs légères : Odette de Crécy.
Il la séduit dans le cadre d’un improbable salon mondain : chez les Verdurin, assemblage hétéroclite d’artistes moyens et de personnages médiocres.
Avant de tomber éperdument amoureux de son amante, Swann, homme cultivé et appartenant à la meilleure société, lui construit une image idéalisée où tous ses travers trouvent une justification, une réponse acceptable. Mais cet amour ne résistera pas à la dure réalité.

Le style de Proust est époustouflant et assez surprenant. L’on ressent l’extrême délicatesse et sensibilité de l’auteur dans les longues phrases qu’il rédige. Quel bonheur de revivre cette atmosphère des salons de la haute société française de la fin du XIXème siècle.

Je vous laisse partager avec moi deux phrases qui m’ont particulièrement touché :

« Que de bonheurs possibles dont on sacrifie ainsi la réalisation à l’impatience d’un plaisir immédiat ! »

« Il s’éloigna en s’excusant et rentra chez lui, heureux que la satisfaction de sa curiosité eût laissé leur amour intact et qu’après avoir simulé depuis si longtemps vis-à-vis d’Odette une sorte d’indifférence, il ne lui eût pas donné par jalousie, cette preuve qu’il l’aimait trop, qui, entre deux amants, dispense, à tout jamais, d’aimer assez, celui qui la reçoit. »

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